Tacitists use the historian’s work as a source of advice for rulers. Hobbes and Spinoza, however, use Tacitus’ accounts as materials with which to formulate their theory of affects and to explain the role they play in politics. In their theoretical structure, they give the examples a confirmatory function and an anthropological function; Spinoza also gives them an anticipatory function. The confirmatory function also has the role of preventing political theory from turning into a utopia.

Cette contribution esquisse un cadre méthodologique pour l'étude des controverses en histoire de la philosophie. Il se construit autour de quatre composants fondamentaux: textes, contextes, prétextes et circonstances. Nous montrons comment, une fois ces éléments identifiés et systématiquement distingués et distribués, une controverse est localisée et circonscrite. En outre, nous montrons comment, formellement, les controverses sont reliées entre elles par le biais de la migration des textes d'un contexte à un autre. Ensuite, nous prenons pour exemple une controverse clé dans (...) l'histoire de la philosophie politique, la controverse à l'âge classique sur le jus circa sacra, « le droit des affaires sacrées », en nous penchant en particulier sur les travaux de Grotius, de Hobbes et de Spinoza. (shrink)

Qu'entendre par modernité? Résulte-t-elle d'une transposition des schèmes théologiques et des dispositifs théologico-politiques propres au christianisme médiéval, ou bien s'est-elle affirmée contre son propre passé théologique, en rupture avec les formes héritées du passé? Et comment situer, dans ce processus, les philosophies de Hobbes et de Spinoza, comprises tantôt comme héritières des théologies de la toute-puissance divine, de l'augustinisme ou de la Réforme, tantôt comme inaugurant le.

Les théories contractualistes de l’âge classique se fondent sur la conception d’un état de nature qui devient, à cause de ses contradictions internes, un état de guerre auquel il faut remédier par un artifice rationnel, le pacte. Alors même que ces contradictions sont issues des passions humaines, celles-ci semblent impensables dans le cadre purement juridique de ces théories, où ne sont analysés ni les mécanismes passionnels d’adhésion au politique, ni la menace de dissolution de l’État. Nous nous attachons à comparer (...) le rôle que Hobbes et Spinoza font jouer aux passions dans l’élaboration de leurs doctrines politiques : tandis que Hobbes témoigne d’un souci constant des passions, tout en les mettant à l’écart lorsqu’il s’agit de penser la construction et le fonctionnement de l’édifice politique, Spinoza permet de penser deux groupes de passions – celles qui résistent nécessairement au corps politique et celles qui lui font obstacle ponctuellement. Ces dernières constituent tout à la fois des facteurs de décomposition et de recomposition du corps collectif. Cette approche du politique à partir des causes de sa dissolution permet d’apporter un éclairage à la signification du droit naturel moderne tel qu’il se construit chez Hobbes et chez Spinoza. (shrink)

Comment le principe de raison est-il devenu principe de la philosophie? Dans quelle mesure est-il une découverte de l'époque moderne? pourquoi le mérite de cette découverte revient-il principalement à Leibniz? Sans doute est-ce, telle est du moins l'hypothèse de ce volume, parce que le principe Leibnizien de raison suffisante s'applique à tous les domaines dans lesquels un rapport est susceptible d'être déterminé entre des termes. En logique, ce principe gouverne l'analyse des propositions ; en métaphysique, il rend compte du fait (...) qu'il existe quelque chose plutôt que rien ; en morale, il implique qu'une action ne peut jamais être le produit d'une volonté indifférente. Pour autant, le principe de raison ne reçoit pas une détermination univoque au XVIIème siècle : Descartes, Hobbes et Spinoza lui font également jouer un rôle particulier, qui éclaire par contraste l'originalité du célèbre " Nihil est sine ratione " de Leibniz. Ces éclairages croisés permettent notamment de mieux comprendre les implications philosophiques des débats autour de la liberté, de la nécessité et du hasard. (shrink)

Violence, domination, inégalité, tyrannie et insurrections : la réflexion de Spinoza sur le droit et la politique ne se limite pas au pacte social, ni à la liberté de philosopher. Il ne s'agit pas seulement de dresser la liste des droits respectifs du souverain et des sujets, dans le sillage des théories du droit naturel. Déjà Althusser avait rapproché Spinoza de Marx et Alexandre Matheron avait montré le rôle essentiel des passions dans la Cité et ses transformations. Toute (...) une génération de chercheurs s'est interrogée ensuite sur les notions par lesquelles se pense ce devenir : foule, peuple, nation, mais aussi multitude. C'est ce dernier terme surtout qui concentre le mieux une pensée de l'initiative historique des citoyens et de leur puissance collective. Il restait à en tirer les conséquences sur les rapports entre individu et multitude, sur les relations de la pensée spinoziste avec Machiavel, Grotius et Hobbes, sur l'attitude de Spinoza envers révolution et conservation, résistance, assimilation et intégration, citoyenneté, désobéissance et révolte. Autant de thèmes qui sont développés ici, à travers la lecture renouvelée de L'Ethique, du Traité théologico-politique, et du Traité politique. Le volume s'achève par un entretien avec Toni Negri, qui fut le premier, dans son livre L'Anomalie sauvage, à mettre en lumière l'importance et le rôle de ce concept. Il y fait le bilan de son propre itinéraire et des discussions qu'il a suscitées."--Page 4 of cover. (shrink)

Les travaux d'Alexandre Matheron sur Spinoza et sur la philosophie de l'âge classique représentent un des points forts de l'école française d'histoire de la philosophie. Après Individu et Communauté chez Spinoza et Le Christ et le salut des ignorants, ces études complètent la vision du spinozisme et de son contexte, de ses racines et de sa signification historique. Elles traitent de tous les domaines du rationalisme classique : métaphysique, théorie de la connaissance, analyse des passions, éthique, politique et (...) religion. La méthode qui anime ces textes est celle d'une analyse structurale de la pensée philosophique : il s'agit de prendre au sérieux le caractère conceptuel des doctrines, leurs enchaînements argumentatifs, la rigueur et la cohérence de leurs catégories. Mais la considération de l'architecture d'un monument théorique ne se conçoit pas sans la biographie non de l'auteur mais de l'oeuvre : comment Spinoza est devenu Spinoza ; en d'autres termes, comment il a forgé sa pensée en traversant les arguments et les concepts de Machiavel, de Hobbes ou de Descartes pour arriver à des formulations de plus en plus spinozistes de son ontologie de la puissance. Le rationalisme absolu apparaît ainsi non seulement comme contenu des pensées étudiées mais aussi comme méthode d'histoire de la philosophie. Une démarche qui a donné des outils intellectuels à plusieurs générations de chercheurs et qui indique aujourd'hui le chemin pour pénétrer dans l'univers de la pensée classique. La seule façon rigoureuse de nous demander ce qui pour nous, de ces philosophies, est vrai. (shrink)

Accusé par un correspondant de considérer sa propre philosophie comme la meilleure de toutes, Spinoza rectifie : il sait seulement qu’est vraie celle qu’il comprend. Mais on ne trouvera chez lui ni réelle thématisation ni véritable définition de l’idée de philosophie, pas plus qu’un programme des connaissances comme s’appliquent à en dresser Bacon, Descartes ou Hobbes. Cet ouvrage enquête alors sur la présence, chez Spinoza, d’une conception précise voire singulière de l’idée de philosophie. Il collecte les indices (...) d’une telle idée conçue comme praxis de distinction ou, selon l’expression Althusser, comme activité de tracer des lignes de démarcation. Mais il établit encore que la philosophie prend elle-même sens en ce geste, et seulement en ce geste, c’est-à-dire par le biais de relations nécessaires avec ce qui a priori n’est pas elle : le vulgaire, l’ignorant, le théologien, le souverain ou même d’autres philosophes. L’idée de philosophie, en d’autres termes, s’autoproduit dans un système de rencontres singulières. En analyser les fruits permet alors de recomposer la nature de la «vraie philosophie» : une pratique de production d’idées et de leur communication. Mais se fait jour, en outre, comme un naturel philosophe, effort s’éprouvant selon une réjouissance propre au «vrai philosophe», déjà sage en vertu de son mouvement de se perfectionner et d’accroître sa puissance. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Hume Contra Spinoza? Wim Klever In Book 1 ofthe TreatiseofHumanNature1 Spinoza enjoys thehonour ofbeing the only figure from the history of philosophy and science to be explicitly and extensively discussed by Hume. This honour is, however, a dubious one as the treatment he gets is not so friendly. The passage (T 232-51) is full of insults and denunciations: Spinoza is referred to as "that famous atheist" (...) (T 241), and characterized as "universally infamous" (T 240). His doctrine contains "a true atheism" (T 240). His theory about the thinking substance is an "hideous hypothesis" (T 241); Hume does not want to enter "farther into these gloomy and obscure regions" (T 241), although he spends ten pages on the subject. Richard Popkin2 suggests on account ofthis not too well studied section: "In introducing Spinoza into the discussion of the immateriality ofthe soul, Hume follows what was common practice in his day." This statement, if true, raises the question whether Hume was sincere in writing these 'satanicverses'. Does he, after all, hide the backside of his tongue? This would bring him pretty well in line with two of his English forerunners; with Hobbes about whom Aubrey recorded: "He toldme he [Spinoza]had outthrown him [Hobbes] a bar's length, for he [Hobbes] durst not write so boldly," and with Locke, who possessedinhis privatelibraryall Spinoza's worksbutnonetheless, for one reason or another, refused to assess the theories of "those decried names," saying "I am not so well read in Hobbes or Spinoza as to be able to say what were their opinions in this matter" (namely the pre-existence ofthe soul).4 One commentator, named Gilbert Boss, wrote a two volume dissertation in order to argue for the fundamental opposition between the philosophical systems of both thinkers. In this paper I wish to propose another view and to defend their overall agreement. I will not do so with regard to their thought on religion (as this is already done byPopkin), but I shall more specificallyfocuson the theoretical (mainly epistemological) part oftheir work. Coming to Hume's text the reader of Spinoza's work who is, moreover, convinced by his geometrical demonstration of the propositions, does feel himself quite well at home chez Hume. Hume's is not another world for him. Apart from the question who is the real first modern thinker, Descartes, Hobbes, Spinoza or Hume, there is much common in their treatises on man and world, not only methodologically. Hume's rejection of "the antient philosophy," in Volume XVI Number 2 89 WIM KLEVER which he criticizes the "fictions... concerning substances, and substantial forms, and accidents, and occult qualities" (T 219), "sympathies, antipathies, and horrors ofa vacuum" (T 224) could have been written by the three other candidates as well. In fact every one of thoseitems maybe tracedoutin Spinoza's work; compare, for instance, JSp 136 ("doctrinam illam puerilem et nugatoriam de formis substantialibus, qualitatibus etc.") or 2 PPC 8s ("Quare omnia ilia figmenta de sympathie et antipathie ut falsa sunt reicienda... Nunquam dicendum erit, quod corpus aliquod movetur, ne detur vacuum; sed tantum ex alterius impulsu"). But let us go to the main theme in Book 1 ofthe Treatise, already present in Part 1, Section 1, "Ofthe Origin ofour Ideas." All our ideas result from impressions, themselves also being ideas or perceptions, though withmoreforce andliveliness. The original perceptions aresaid to be "the causes of our ideas" (T 5). We find the impressions in our mind and their effects, our ideas. Hume does not explain the cognitive status ofthe impressions by reducing them to non-cognitive processes. The "universe of the imagination" (T 68) is a world apart, irreducible to matter; we can't step out ofit, "since nothing is ever present to the mind but perceptions, and since all ideas are deriv'd from something antecedently present to the mind" (T 67). Ideas, whatever their character (about external existences or not), can only be explained by other ideas. Hume carefully avoids the category mistake of transcending the border from mental to material things and keeps consequently, at least methodologically, to the absolute caesura between mind and body. The Spinozistic reader must necessarily feel sympathy for this position. The attributes of... (shrink)

À l’origine de ce recueil, un double colloque international, l’un à Lyon, l’autre à Naples, a réuni des spécialistes de philosophes du XVIIe siècle et du XVIIIe siècle pour traiter de l’apport des courants dits "libertins" et, plus largement, de la libre pensée à ceux qu’une historiographie traditionnelle, mais encore vivace, reconnaît comme seuls "philosophes": Hobbes, Descartes, Spinoza, Pascal, Bayle, Leibniz, Kant... Il s’agit donc, d’une part, de reconnaître l’apport de la libre pensée à l’évolution des idées et, (...) d’autre part, de mettre les grands penseurs en dialogue avec le contexte historique qui fut le leur. L’ensemble des interventions met remarquablement en évidence l’importance des arguments de la pensée critique et de la libre pensée à l’âge classique, qu’ils soient acceptés, refusés ou réutilisés, tout en montrant la complexité d’une époque où, malgré la censure régnante, les idées progressent à travers et grâce à un dialogue constant, qu’il soit paisible ou conflictuel, entre les penseurs plus ou moins religieux. --. (shrink)

Bayle propose une déconstruction philosophique des fondements de la souveraineté politique, qui semble faire fi des souffrances des huguenots dans la conjoncture historique complexe dont ils font l'expérience douloureuse. Son analyse mérite certainement d'être étudiée de nouveau, à la fois dans la perspective de la cohérence propre de sa propre philosophie, dans celle de l'héritage (Machiavel, Naudé, Hobbes, Pascal, Spinoza) et dans celle de la réception (Locke, Leibniz, Montesquieu, l'Encyclopédie, Gottsched, Wolff et les Lumières allemandes).

Spinoza ’s letter of June 2, 1674 to his friend Jarig Jelles addresses several distinct and important issues in Spinoza ’s philosophy. It explains briefly the core of Spinoza ’s disagreement with Hobbes’ political theory, develops his innovative understanding of numbers, and elaborates on Spinoza ’s refusal to describe God as one or single. Then, toward the end of the letter, Spinoza writes: With regard to the statement that figure is a negation and not (...) anything positive, it is obvious that matter in its totality, considered without limitation [indefinitè consideratam], can have no figure, and that figure applies only to finite and determinate bodies. For he who says that he apprehends a figure, thereby means to indicate simply this, that he apprehends a determinate thing and the manner of its determination. This determination therefore does not pertain to the thing in regard to its being [esse]; on the contrary, it is its non-being [non-esse]. So since figure is nothing but determination, and determination is negation [Quia ergo figura non aliud, quam determinatio, et determinatio negatio est], figure can be nothing other than negation, as has been said. Arguably, what is most notable about this letter is the fate of a single subordinate clause which appears in the last sentence of this passage: et determinatio negatio est. That clause was to be adopted by Hegel and transformed into the slogan of his own dialectical method: Omnis determinatio est negatio. Of further significance is the fact that, while Hegel does credit Spinoza with the discovery of this most fundamental insight, he believes Spinoza failed to appreciate the importance of his discovery. The issue of negation and the possibility of self-negation stand at the very center of the philosophical dialogue between the systems of Spinoza and Hegel, and in this paper I will attempt to provide a preliminary explication of this foundational debate between the two systems. In the first part of the paper I will argue that the “determination is negation” formula has been understood in at least three distinct senses among the German Idealists, and as a result many of the participants in the discussion of this formula were actually talking past each other. The clarification of the three distinct senses of the formula will lead, in the second part of the paper, to a more precise evaluation of the fundamental debate between Spinoza and Hegel regarding the possibility of self-negation. In this part I will evaluate the validity of each interpretation of the determination formula, and motivate the positions of the various participants in the debate. (shrink)

Le sujet se définit par son obéissance. On peut se demander alors s’il peut résister au souverain. L’article analyse d’abord la conception hobbesienne du sujet, qui doit abandonner son droit de résister. Il se fonde ensuite sur l’étude des deux concepts subditus et subjectum et de leur lien dans la philosophie de Spinoza pour montrer, au contraire, que le statut de sujet n’implique pas l’abandon du droit de résister.

Si le concept d’auteur est une notion centrale de la littérature et de la théorie littéraire, il s’agit d’abord d’une notion juridique qui a été mobilisée par les philosophes modernes, en particulier Hobbes et Spinoza, dans le but politique et scientifique de lutter contre le régime traditionnel des autorités et de défendre la liberté de pensée contre les interprétations normatives des docteurs de la loi et de la religion. L’article remonte aux origines politiques et juridiques de l’auteur-législateur moderne (...) et retrace sa marche vers la Souveraineté. (shrink)

v. 1. Platon, Aristote, Suárez, Hobbes, Spinoza -- v. 2. Kant.

L'auteur, qui tente de definir ici ce qu'il entend par methode d' analyse structurelle et de comprehension analogique des doctrines, l'illustre d'exemples concrets et induit ainsi la structure d'intelligibilite de toute reflexion politique possible: celle de la causalite totale et ordonnee du prince et du peuple, analogue de la distinction structurelle metaphysique de la forme et de la matiere, de la quiddite et de l'exercice, telle que l'aristotelisme les propose. Il montre par la meme comment le volontarisme de Duns Scot (...) et d'Occam rompt avec ce mode de pensee en definissant la volonte comme absolue de toute determination finale et objective par soi. Ce volontarisme - source de la reflexion politique moderne - inspire immediatement la notion du droit naturel de tous sur tout (jus omnium in omnia), dont les virtualites anarchiques appellent des contrepieds aussi divers que le sont la loi divine a apriori, le droit divin des rois, le droit naturel du jusnaturalisme moderne, le contrat social, la limitation psychologique de la volonte de chacun par celle d'autrui, comme les presentent tour a tour Occam, Suarez, Spinoza, Hobbes, Locke, Pufendorf, Barbeyrac, Rousseau, l'utilitarisme ou l'ethique de la discussion. (shrink)

Aussi ancienne, par les sujets abordes, que l'histoire de la philosophie, la controverse qui opposa Thomas Hobbes a John Bramhall commenca lors d'une rencontre qui se deroula en 1645 et s'acheva par une publication qui eut lieu en 1682, alors que les deux adversaires etaient morts.Elle excita d'autant plus la verve de Hobbes que les questions de philosophie naturelle, de theologie et de theorie politique sur lesquelles elle roula et rebondit en plusieurs occasions etaient de celles dont il (...) devait ecrire, dans le Behemoth, qu'elles avaient ete la cause de tous nos malheurs recents, autrement dit de la revolution et de la guerre civile: le libre arbitre, les substances incorporelles, l'eternite, l'incarnation, l'heresie, la piete et le devoir d'obeissance au souverain. (shrink)

Most comparisons of Thomas Hobbes and Baruch Spinoza focus on the difference in understanding of natural right. We argue that Hobbes also places more weight on a rudimentary and exclusive education of the public by the state. We show that the difference is related to deeper disagreements over the prospect of Enlightenment. Hobbes is more sanguine than Spinoza about using the state to make people rational. Spinoza considers misguided an overemphasis on publicly educating everyone (...) out of superstition—public education is important, but modes of superstition may remain and must be offset by institutions and a civil religion. The differences are confirmed by Spinoza’s interest in the philosopher who stands apart and whose flourishing may be protected, but not simply brought about, by rudimentary public education. Spinoza’s openness to a wisdom-loving elite in a democracy also sets up an interesting parallel with Thomas Jefferson’s own commitment to the natural aristocracy needed to sustain republicanism. In demonstrating the 17th century philosopher’s skepticism toward using the state exclusively to promote rationality, even as he recognizes the importance of a sovereign pedagogical role and the protection of philosophy, we move to suggest that Spinoza is relevant to contemporary debates about public education and may reinvigorate moral and political discourse in a liberal democracy. (shrink)

Le Leviathan, en langue latine, qui se trouve ici traduit pour la premiere fois dans son integralite en francais, n'a vu le jour qu'en 1668, mais son contenu ne se reduit aucunement a la version anglaise publiee 17 ans auparavant. Au lieu de constituer une transposition fidele du texte de 1651, ce deuxieme Leviathan doit etre tenu, de plein droit, comme un autre Leviathan. La connaissance achevee de la philosophie politique de Hobbes exige ainsi de ne pas laisser ce (...) texte latin dans l'ombre du texte anglais. En effet, apres les critiques d'atheisme et d'opportunisme qui lui furent adressees, ce nouvel ouvrage premunit Hobbes contre toute accusation d'heresie, en dotant d'une fonction doctrinale essentielle le refus de subordonner le pouvoir politique au pouvoir ecclesiastique. Le Leviathan latin a ainsi pour originalite l'accentuation de la dimension theologico-politique de son enseignement moral et politique, d'ou le caractere indispensable de ce texte pour la connaissance de l'oeuvre de Hobbes. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:MARITAIN ON RIGHTS AND NATURAL LAW THOMAS A. FAY St. John's University Jamaica, New York T:HE WAY RIGHTS a11e viewed in our time creates urmoil in our society. But this one-sided view of rights ad ]ts origin in the philosophy of Jean Jacques Rousseaiu, in which the" Rights of Man" were divinized and hence made unlimited. In contrast, Maritain based his notion of rights on the natu:rail law, and (...) this phifosophic base can ground a more balanced view of rights, one which can protoot both against those who would assert arbitmry rights without any restraints whatever and against an authoritarian State which would subordinate an individual rights to its requirements. I. Maritain's Notion of the Natural Law For Marita:in, the ultimate groundiing of human rights is in the natural law.1 But just what does he mean by the term "natural law? " It is by no means obvious. Certa:inly from antiquity man has had some gmsp of a narturaJ faw, rthat is, of a law which transcends merely positive law, the law fashioned by men. In!J1an and the State, Maritain cites the case of Antigone, the heroine in Sophocles' pJ.ay of the same name. She breaks a positive faw in giving buriaJl to her brother 'and justifies her act by making an appeal to a law higher than any merely human law. And so she says " Nor did I deem Your ordinance of so much binding force, As that a mortal man could overbear The unchangeable unwritten code of heaven; 1 Les droits de l'homme et la, loi naturclle (New York: Editions de la Maison Frnncaise, Hl42), p. 84. 439 440 THOMAS A. FAY This is not of today and yesterday, But lives forever, having origin Whence no man knows...2 The Stoic philosophers spol{'e of a natural law; so did tnpian in the ancient Roman period, and St. Augus:tine in the early Middle Ages. The se-y;enteenth and eighteenth century saw the classical Law of Nature philosophers, such as Hugo Grotius, Thomas Hobbes, Benedict Spinoza, and John Locke. And of course, by no means least on our list, there was Thomas Aquinas. Mal11'tain takes Thomas's to be the most perfect statement of natural law. But even here there are certain ambiguities and problems. For example, with 11egard to the "primary " and " seconda,ry" precepts of natural law, the statements of St. Thomas in early work The Commentary On The Sentences are at variance with the vocabulary and the teaiching of the Summa theologiae, I-II, q. 94. Maritain attempts to clarify these obscurities by introducing what he rtakes to he the key to Thomas's 1 doctrine of natUl"al law-the notion of knowledge through inclination.3 As Maritain sees it, there are two aspects of natural law, one ontological and the other gnoseologicaL4 The ontological.aspect of natural law means that man has a being-structure which is the locus of inrtelligible necessities, that he possesses ends which necessarily correspond to his essential constitution and which are common to all men. This means that there is, by virtue of human nature itself, an order or a disposition which human reason can discover and accol'lding to which the human will should act if lit is to attain the necessary and essential ends of being human. This order or disposition is what he means by nrutural law. From this it follows that 001y being in nature, be it a tree or a dog or whatevier, has its own na.tural law, which is the normality of its funotioning, the proper way in which, by reason 2 Man and the State (Chicago: University of Chicago Press, 1951), p. 85. s Ibid., p. 91. 4!bill., pp. 85-94. MARITAIN ON RIGHTS AND NATURAL LAW 441 of its specific structure and specific ends, it " should " achieve the fullness of its being, The " shou1d " here is not a moral imperative but rather an ontological one, just as we say that a "good" eye" shou1d" be :able to perceive certain objects with clarity at a certain disrtance. But as soon as we enter the realm of free... (shrink)

Offers an introduction to the political philosophy of Hobbes and Spinoza. It analyses Hobbes's theory of natural law and natural rights, and argues that he operated with two different concepts of rights—which have been confused by his commentators and may to some extent have been confused by Hobbes himself. It then discusses the adaptation of Hobbes's theories by Dutch writers such as the brothers de la Court, whose writings influenced Spinoza, before summarizing the political (...) theory of Spinoza himself, and commenting on the relationship between his ideas and those of Hobbes. (shrink)

I argue that both Hobbes and Spinoza rely on a pivot epicurean idea to form their conceptions of the social contract, namely, the idea that the human acts by calculating their utility. However, Hobbes and Spinoza employ this starting principle in different ways. For Hobbes, this only makes sense if the calculation of utility is regulated by fear as the primary political emotion. For Spinoza, there is no primary emotion and the entire construction of (...) the social contract relies on how the calculation of utility is carried out. I argue that this conception of the social contract leads Spinoza to espouse a radical position about the political, which has been overlooked by those like Antonio Negri who read Spinoza as a radical democrat. (shrink)

El propósito de esta contribución es demostrar el aporte del pensarniento hobbesiano a la idea de la igualdad entre hombres y mujeres, y confrontarlo con el de su objetor B. Spinoza. En sus obras Elements of law y De Cive, Thomas Hobbes va a cuestionar la autoridad patriarcal y la desigualdad entre hombres y mujeres como expresión de una ley de la naturaleza. Por el contrario, va hablar del carácter convencional de la sujeción de las mujeres y va (...) a exponer que la familia funciona bajo la misma regla de operación de los estados, mediante el pacto. Este aparte hobbesiano parece haber reunido poca resonancia entre los filósofos posteriores, pues el único que lo tuvo en cuenta para contravenirlo fue B. Spinoza. Spinoza combatió el punto de partida hobbesiano de que la desigualdad existente entre hombres y mujeres es producto de una convención o acuerdo. Pero, tal vez a su pesar, convino que son la educación y la cultura los agentes de dicha diferenciación. This paper is aimed at showing Hobbes's contribution to the notion of quality between men and women, in opposition to Spinoza. In his books Elements of Law and De Cive, Thomas Hobbes challenges the allegation that patriarchal authoritarism and inequality between men and women are laws of nature. He assents the conventional character of women's submission, and contends tha the family functions under the same operational rule as the Stares: Agreement. This Hobbesian position seems to have had little echo arnong later philosophers, being Spinoza the only one who addressed it in order to criticize it .Spinoza opposed the Hobbesian view that inequality between men and women is the result of agreement; bur, perhaps or his own defeat, he accepted that the causes of the difference are education and culture. (shrink)

This book offers a detailed study of the political philosophies of Thomas Hobbes and Benedict de Spinoza, focussing on their concept of power as potentia, concrete power, rather than power as potestas, authorised power. The focus on power as potentia generates a new conception of popular power. Radical democrats–whether drawing on Hobbes's 'sleeping sovereign' or on Spinoza's 'multitude'–understand popular power as something that transcends ordinary institutional politics, as for instance popular plebsites or mass movements. However, the (...) book argues that these understandings reflect a residual scholasticism which Hobbes and Spinoza ultimately repudiate. Instead, on the book's revisionist conception, a political phenomenon should be said to express popular power when it is both popular (it eliminates oligarchy and encompasses the whole polity), and also powerful (it robustly determines political and social outcomes). Two possible institutional forms that this popular power might take are distinguished: Hobbesian repressive egalitarianism, or Spinozist civic strengthening. But despite divergent institutional proposals, the book argues that both Hobbes and Spinoza share the conviction that there is nothing spontaneously egalitarian or good about human collective existence. From this point of view, the book accuses radical democrats of pernicious romanticism; the slow, meticulous work of organizational design and maintenance is the true centre of popular power. Three minute video summary available via HPBin3. Extended discussion on The Political Theory Review podcast. First chapter open access available via Oxford Scholarship Online. Videos of book talks at National University of Singapore (Centre for Legal Theory) and Universidad de Buenos Aires (Instituto de Investigaciones Gino Germani) available via YouTube. (See links below.). (shrink)

Les Elements du droit naturel et politique sont la premiere oeuvre politique de Hobbes. Ecrits en 1640, ils circulerent en manuscrit, juste avant que Hobbes ne rejoigne la France ou il demeurera en exil pendant onze ans pour echapper aux affres de la guerre civile anglaise. La redaction de cet ouvrage est donc directement liee au contexte politique. Pourtant, Hobbes y accomplit une deterritorialisation radicale du politique. Loin de partir comme tous ses predecesseurs de l'histoire ou de (...) la nature, il arrache le politique a l'une et a l'autre pour l'enraciner dans une theorie de la nature humaine. On a sans doute de la peine a mesurer la revolution que constitue une telle decision. Sans doute Hobbes a-t-il pour but d'eclairer ses concitoyens sur les veritables regles qui regissent l'artifice politique et sans lesquelles le corps politique s'ecroule comme un chateau de cartes dans la guerre civile, mais pour y parvenir il faut fonder la politique comme science. Il decontextualise donc le politique pour atteindre son essence et sa verite. C'est la l'audace extreme de cette philosophie a laquelle sont aveugles ceux qui entendent la lire comme s'il s'agissait d'un ecrit de circonstance dont le sens serait entierement reductible au moment de sa redaction. Le present volume comporte la premiere edition critique de ce texte depuis l'edition Tonnies, laquelle se trouve, sur bien des points, corrigee ici. La traduction est en effet fondee sur un etablissement du texte a partir de l'ensemble des manuscrits que nous connaissons. Le texte de base est fourni par le manuscrit qui comporte des corrections autographes de Hobbes. On trouvera aussi des annotations textuelles, historiques et philosophiques qui eclairent la lecture. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Journal of the History of Philosophy 39.4 (2001) 589-590 [Access article in PDF] Luc Foisneau. Hobbes et la toute-puissance de Dieu. Paris: Presses Universitaires de France, 2000. Pp. 424. Paper, FF 174. As a recent conference in London confirmed, Hobbes scholarship remains sharply divided, even precarious, with several plausible and diametrically opposed interpretations en jeu. This is especially true as to the question of Hobbes's religion (...) in relation to his political thinking. The famous "Strauss thesis" appeals to many, and, not long ago (Journal of the History of Philosophy 34, no. 2, 1996), this journal printed an exchange between Edwin Curley and A. P. Martinich that canvassed the old arguments and introduced many new ones. The issue seems to be whether Hobbes was sincere in making his theological arguments, prompting us to include them in his thought, or ironic, allowing us to pass them by.French philosopher Luc Foisneau has produced a carefully written, brilliantly crafted account of Hobbes's theory of political obligation that includes the theological elements and makes them central, but without resort to the difficult concept of authorial sincerity. Foisneau, who teaches at the Institut d'Études Politiques, Paris, finds his interpretive key in Hobbes's description of divine omnipotence. The concept, he claims, figures centrally in Hobbes's theory of knowledge. It grounds the theory of political obligation and provides a principal justification for sovereignty itself. Moreover, Foisneau draws a starkly moving picture of human mortality vis-à-vis God's "irresistible power," asserting that the secular or lay temper of modern moral and political theory stems less from a rejection of theology (certainly not in Hobbes's case) than from a sharpened awareness of human limitations. Foisneau gives an impressive and convincing answer to the abiding question: "Hobbes's theology: What does it matter?" Namely, Hobbes's theology is the core of Hobbes's politics.Before briefly considering one strand in the tissue of Foisneau's argument, let us consider two features of his work and the context of its production.The first is that the author's focus is securely on the text itself, recalling the French explication du texte tradition. According to its strictures, working in detail, the analyst of the text carefully unfolds its meaning, precisely contained in and coextensive with the text's form. Hobbes the man and his contemporaries recede as limiting cases or frames of reference, though they and the other Hobbesian texts do figure as material illustrative [End Page 589] of points made through textual interpretation. Indeed, the history of ideas serves to illuminate the text; see the potentia absoluta/ordinata distinction, below. This steady, ample focus on the text's possible coherence and the concern not to leave the four corners of the document bear comparison with the contextualism of Lucien Lefebvre and Quentin Skinner.The second feature is linked to the first, and it is Foisneau's association with the Centre Thomas Hobbes (CTH), at the Centre National des Recherches Scientifiques, Paris, headed by Prof. Yves Charles Zarka. The foremost academic institution devoted solely to the study of Thomas Hobbes, the CTH annually holds extended, international seminars, explicating two or three chapters of Leviathan. Several books and articles have appeared under CTH sponsorship, dealing with specific aspects of Hobbes's work, for example, detailed analyses of his philosophic vocabulary. The CTH's highly focused, on-going program of study gives promise that the rough places in Hobbes scholarship may one day be a bit plainer. Foisneau's book is a major contribution toward that end.Let us consider one particular, viz., Hobbes's modeling of the sovereign's power upon God's absolute power. Hobbes's long-time interlocutor, John Bramhall, is quick to detect and criticize this in De Cive, moving him to reprove both the theological and political deficiencies of Hobbes's conceptual translatio. Bramhall denies one can consider God's absolute power independently of His ordained power, expressed in the eternal laws He has ordained. Nor may one place the power of the sovereign beyond the reach of the law. Impressed... (shrink)

Hume's Treatise of Human Nature was published in the form of three separate books. The first two, "Of the Understanding" and "Of the Pas- sions," were published in London in January 1739 by John Noon. The third, "Of Morals," was published independently in London by Thomas Longman in November 1740.2 The title and subtitles on all three books are the same: A Treatise of Human Nature: Being An Attempt to introduce the experimental Method of Reasoning into Moral Subjects. On the (...) title page of the first two books Hume employs an epigram from Tacitus: Rara temporumfelicitas, ubi sentire, quae velis; & quae sentias, dicere licet. ["Seldom are men blessed with times in which they may think what they like and say what they think."] On the title page of the third book this epigram is replaced by an epigram taken from the ninth book of Lucan's Pharsalia: Durae semper virtutis amator, Quaere quid est virtus, et posce exemplar honesti. ["Thou that to virtue ever wer't inclined, learn what it is, how certainly defin'd, and leave some perfect Rule to guide Mankind."] Given the context and the prominence of these epigrams, it is a curious fact that they have attracted little or no attention or comment from Hume scholars. -/- In this paper I argue that Hume's use of the epigram from Lucan is directly relevant to his use of the epigram from Tacitus. The epigrams flag very clearly the anti-Christian nature of Hume's intentions in the Treatise and his affiliations with and allegiance to an anti-Christian tradition of thought that stretches from Hobbes and Spinoza in the late seventeenth century to a circle of anti-Newtonian radical freethinkers that appeared in Britain in the first part of the eighteenth century. In more general terms these epigrams are a notable and illuminating example of esoteric communication in this context, and they indicate that the Treatise has an important place in the literature of the radical enlightenment. (shrink)

Le De Corpore, publie pour la premiere fois en 1655, est non seulement l'oeuvre majeure de Hobbes en matiere de logique, de philosophie premiere et de physique, mais egalement un des plus grands textes metaphysiques du XVIIe siecle. On y trouve une theorie de la logique comme calcul dont l'un des elements decisifs est une critique du langage en vue de determiner exactement les modalites par lesquelles nous signifions nos pensees et designons les choses. Cette logique est la condition (...) d'une philosophie premiere sur laquelle repose une nouvelle conception du monde. La theorie physique dans sa totalite, ainsi que plusieurs aspects de l'ethique et de la politique, dependent d'une telle position metaphysique. (shrink)

Si Bentham s’oppose explicitement plus souvent à Hobbes qu’il ne lui donne raison, la dette qu’il contracte à son égard est beaucoup plus étendue qu’il ne le laisse paraître. Sans doute le primat des affaires civiles sur les affaires religieuses est incontestable chez les deux auteurs. Toutefois, si les ouvrages de Hobbes sont directement en prise sur la guerre civile qui sévit en Angleterre, l’œuvre de Bentham affronte un autre problème : est-il possible de rendre le christianisme compatible (...) avec l’utilitarisme? Malgré ces différences importantes, l’articulation du religieux et du politique repose étonnamment, chez l’un comme chez l’autre, sur la théorie des fictions, entendue plutôt comme dépendante de l’imagination chez Hobbes, et du langage chez Bentham, mais dans les deux cas comme technique pour problématiser les inversions que permet la distinction de ce qui doit être pris tantôt comme entité réelle, tantôt comme entité fictive. (shrink)

This essay reconstructs the main lines of Ferdinand Tönnies’ critical approach to the thought of Hobbes and Spinoza. Specifically it shows the role played by the two philosophers in developing the categories of community and society. From the stand point of political thought, the essay reveals how Tönnies’ on going interpretation of Hobbes focuses more and more on the constitutive moment of the modern form of State. In this area it draws on Spinoza’s reflections on democracy (...) as an absolutum omnino imperium. Tönnies is thus able to distinguish conceptually between the Hobbesian State, as a “society” that absorbs all natural law, and its natural law origin, where we find a “common” element that can never be entirely neutralized by the State. (shrink)

Dans la longue et passionnante controverse qui opposa Thomas Hobbes à John Bramhall, cet ouvrage, pour la première fois traduit en français dans son intégralité, apparaît comme l’élément le plus important. La question principale est la suivante : il s’agit de savoir s’il existe ou non un seul acte libre dans le monde. La fidélité aux arguments classiques en faveur de la nécessité, et particulièrement aux arguments stoïciens, constitue l’une des spécificités du nécessitarisme de Hobbes. D’autre part, la (...) formulation médiévale de la question de la liberté va poser une série de problèmes théoriques et pratiques spécifiques, dont hériteront les théologiens de la Réforme protestante. Hobbes précise ainsi que s’il n’avait tenu qu’aux pères de la Réforme, jamais la question du libre arbitre n’aurait resurgi au sein de l’Église d’Angleterre. (shrink)

The driving question behind Sandra Leonie Field's exciting new book, Potentia, is: what, exactly, constitutes popular power? Field turns to two seventeenth-century political theorists, Thomas Hobbes and Benedict de Spinoza, to try to extract an account that might avoid Joseph Schumpeter's dismal conclusion that we should abandon all pretenses to popular power. In the process, she exposes problems with recent populist interpretations of Hobbes and Spinoza, showing that both of these figures appreciated the problems with identifying (...) plebiscites with popular power better than their "radical" interpreters. The result is a rich and stimulating work on a topic—namely, power—that remains somewhat undertheorized, at least... (shrink)

The European Hobbes Society Online Colloquium featured my book, Potentia: Hobbes and Spinoza on Power and Popular Politics. This is a précis of the book.

Hobbes critique la théorie du gouvernement mixte sans le présenter comme républicain. La critique du républicanisme est chez lui la critique de la définition de la liberté comme participation des citoyens à la délibération sur les affaires communes. Elle est pour l'essentiel argumentée dans les Éléments de la loi naturelle et politique et le De cive. Le leviathan résume et durcit cette critique, tout en développant de façon nouvelle l'idée d'une identité d'essence de la souveraineté dans toutes les sociétés (...) civiles. Cette idée contredit la thèse républicaine selon laquelle il y aurait une différence de nature entre les régimes libres et ceux qui ne le sont pas et permet de constituer en modèle la république romaine ou la démocratie athénienne. (shrink)